Doc(k)s

Mercredi 08 juin 2022, soirée DOC(k)s – actions performance : Une vingtaine d’artistes au Studio 34, rue Montholon à Paris. J’ai participé à une sorte d’homage à Julien Blaine qui, malade, n’avait pu venir. Joël Hubaut a lu le texte de Julien en immitant sa voix de stentor. Lecture à fond les manettes dans le plus pur style des performances du Julien Blaine des années 80 accompagné par moi à la clarinette basse fortissimo comme un train décollant vers l’espace de la poésie. Puis j’ai lu en solo des extraits de « Rubato Sampling« , des réflexions sur Joel Hubaut, Julien Blaine et Bernard Heidsick. Merci à Jigfree Jigfree pour les photos.

hdr

Bangkok Noise and Roll (street gig No21)

 » Bangkok Street Noise & Roll  » plusieurs dimanches par mois, l’underground de Bangkok se réunit dans un endroit chaque fois different sous un échangeur routier, une voie des chemins de fer une ancienne usine. Très bien organisé un collectif vraiment au service de tous. épatant. J’ai joué avec Liew Niyomkarn et Nampai Anaparn (synthétiseurs machines) Albin Thörn Cleland et Bank (guitares) merci à Wannarit Pongprayoon, Michael Honeycomb. C’était à un kilomètre du métro Ramkhamhaeng (รามคำแหง) Street Gig (No.21) le groupe de circonstance s’appelait : @()!$*&# Merci pour les photos : Pok, Gate Garnglai, Puttiyos Phalajivin, Ta Pok Kaew

Please post your band sticker at our gears at street gig for good memories Bang Bang Bang Bang Bang Bang Bang Bang Bang Kok kok kok kok kok Bangkok Street Noise Street Noise Street Noise Street Noise Street Noise Gig Bangkok Street Gig gig gig Noise Street Noise Noise Noise Noise Noise 1212345678990456782345678998456 Please post your band sticker at our gears at street gig for good memories 09876543123456783245678 Bang Bang Bang Bang Bang Bang Bang Bang Bang kok kok kok kok Bangkok Street Noise Street Noise Street Noise Street Noise Street Noise Gig Bangkok Street Gig gig gig Noise Street Noise Bangkok street noise and roll Bangkok street noise and roll Bangkok street noise and roll Bangkok street noise and roll Bangkok street noise and roll Bangkok street noise and roll

L’intégralité du concert. Je ne connaissais absolument personne 5 minutes avant de jouer. Autant dire que le résultat est très expérimental

Unicode データ Face

J’ai fait la musique de l’un des 5646 événements de la « Fête de la science » à Rennes avec un projet issu de la collaboration entre Fred Sapey-Triomphe, artiste numérique, Laurent Amsaleg et Hervé Nau. Fantaisie biométrique. Reconnaissance faciale poétique. La collaboration s’est faite entièrement par Internet. Je n’ai jamais rencontré Laurent ni Hervé en présentiel, j’ai seulement croisé mon ami Fred. Le projet est construit avec TouchDesigner, il a évolué des caractères Unicode vers une sorte de FaceCook. Mesure visualisée d’Intelligence Artificielle des 12 catégories de sentiments : enthousiasme, harmonie, curiosité, idéal, proximité, expression de soi, liberté, amour, esprit pratique, stabilité, défi et structure. Mesures faites non pour manipuler les gens comme sur les réseaux sociaux mais comme propédeutique à la peinture liquide de nouveaux tableaux.

Il n’y a pas que le sexe et le saxo dans la vie. Il y a aussi la musique électronique conceptuelle. J’ai travaillé sur un projet excitant, une commande de l’artiste Fred Sapey-Triomphe. Le pitch : le système « Unicode » utilisé pour écrire avec les ordinateurs est fondé par un code unique pour classifier chaque lettre ou signe de tous les alphabets du monde. Unicode est à la fois un tour de force technologique et une métaphore poétique de toutes les écritures humaines. Le code « Unicode » utilise le système hexadécimal de 16 chiffres et lettres : 0123456789ABCDEF Chaque signe, lettre, chiffre, ponctuation ou idéogramme de tous les alphabets du globe est numéroté ainsi. Ma composition repose sur une interface fantaisiste du plan « Unicode multilangue de base » (de U+0000 à U+FFFF). Une interface qui transforme le calcul hexadécimal en calcul musical. À chaque entité « Unicode » de trois, quatre ou cinq signes écrits en hexadécimal sera attribué trois, quatre ou cinq items musicaux (échantillon musical d’une note par chiffre). Le résultat sonore sera la superposition de ces trois, quatre ou cinq items, un puzzle sonore. Une harmonie dissonante ou consonante sera entendue suivant le tirage. Une pseudo harmonie sans aucune progression entre chaque accord au même titre qu’il n’y aura pas de lien particulier entre un caractère chinois, latin, thaï ou cyrillique qui se succéderont. La forme générative viendra du déclenchement de chaque Unicode dans le déploiement temporel de l’oeuvre de Fred. Chaque Unicode ayant reçu son traitement graphique déclenchera trois, quatre ou cinq des 16 éléments du puzzle sonore dans leur ordre d’apparition. Ce projet est un plug-in musical au visuel de l’artiste. Au total nous entendrons théoriquement 1048576 combinaisons sonores possibles (16 puissance 5) correspondant aux principaux points Unicode lettres, chiffres, syllabes, symboles divers. 

Cette composition m’est venue à l’idée à la suite du système « Bibi Binaire » de Bobby Lapointe qui est bien plus qu’un simple calembour. Documenté sur Wikipédia, il attribuait une syllabe à chacun des 16 chiffres et lettres du calcul hexadécimal. J’avais étudié dans ma jeunesse « les modes à transposition limitées » d’Olivier Messiaen. L’idée de fabriquer un mode spécial sur deux octaves vient de lui, un mode « bricolé perso » de 12 sons, dont quatre sont redoublés à l’octave. Ce mode n’a évidemment aucune transposition possible. Pas de transposition mais 4 mutations. Les quatre sons redoublés génèrent chacun leur tour un drone continuum tampura qui entraine l’oreille à comparer les intervalles en fonction de chaque nouvelle tonique. Je mélange tout dans un algorithme style macédoine de légumes échantillonnés mayonnaise numérique. Je pratique une simplification outrancière digne de notre époque complexe. Creative codeur : Hervé Nau.

www.espace-sciences.org/evenements/fete-science/2021/animations/unicode-data-concept`

Paris, ville de la solitude

La semaine passée un danois m’avait photographié sur les bords de Seine en train de jouer du saxo. Il a une grosse réputation sur Instagram. Je donne l’impression d’être solitaire sur ces photos. Une sorte de clochard musical. Les gens sérieux de la Société du Spectacle déplacent les foules pour la bonne cause. Le lendemain, Elton John au pied de la Tour Eiffel, s’est produit devant 20000 personnes « pour protéger la planète ». Je ne protège personne. Il fait froid. J’ai signé les conditions générales d’utilisation de l’automne. Application pour accéder gratuitement à l’hiver. J’espère fuir les frimas cette année, après deux ans de restrictions sanitaires et m’en aller passer l’hiver en Thailande. J’ai beau penser pis que pendre des parisiens, je les aime toujours un peu. Je suis en vélo. Mon trousseau de clé tombe de ma poche sur le pont de Tolbiac. Une jeune femme me crie de m’arrêter. Je ne l’entends pas. Elle courre derrière moi jusqu’au feu rouge. Haletante, elle me tends mon trousseau de clé et me dit gentiment que je l’ai faite courir ! Paris est la ville de la solitude. Les gens sont repliés sur eux même mais sont capables de gestes altruistes. Nombre de parisiens donnent une pièce aux mendiants.