BERLIN 2014 Quinze minutes de vidéo musique enregistrée à Berlin en août 2014 au saxophone alto solo accompagné d’un discret drone techno-folk et d’une fascinante vidéo HD. Merci de régler le mode qualité sur HD. Le mode utilisé est « Yaman », le plus classique d’Inde du Nord. La musique est enregistré en une seule prise « One Shot ». Elle est un condensé du programme de 45 minutes prévu pour le concert présenté au Fincan Neukölln de Berlin en juin.
Bangkok 2022 กรุงเทพฯ scratch a été enregistré en studio en février 2022 à Bangkok. Dédicacé à l’esprit de « Treatise » de Cornelius Cardew. Le score est une vidéo qui guide l’improvisation et remplace la partition. La vidéo est l’exact inverse du clip musical des années quatre-vingt. J’ai aimé jouer avec Don Pengboon (guitare) au « Bangkok Noise and Roll Street Gig » un peu partout dans la ville tentaculaire de Bangkok, sous des arches d’autoroute, en bord de voies ferrées ou de jardins publics.Victime de toutes les crises économiques et de la chute du CD j’étais bien démuni comme beaucoup de musiciens. À part quelques rares concerts j’avais décidé pour continuer à exister comme musicien de faire des vidéos. J’ai arrêté de faire des disques qui ne se vendaient plus et ne servaient que de carte de visite luxueuses. Manque de pot, entre temps le public fut noyé par des centaines de milliers de vidéos sur Internet. Chaque vidéo sert de flicage à un profil publicitaire de l’utilisateur et gâche de l’énergie électrique par tout le processus numérique du datacenter à votre ordi-smartphone. Je me réjouirai si vous rejetez 14mg de CO2 dans l’atmosphère à cause de la lecture en HD des 15 minutes de ce « Bangkok Scratch ». Pour l’instant il semblerait qu’il n’y a pas de solutions. Seule certitude, ma vidéo d’éléphants sera moins lue qu’une vidéo de chats… Merci de votre attention et merci de regarder cette vidéo. vachement cool… Cliquez sur le lien ci-dessous
Lisbonne 2018 Creative Source Fest XII « Novo Scratch Orchestra » est une continuation du « Treatise » de Cornelius Cardew et de son groupe « Scratch Orchestra ». Ma version novo serait plus proche d’une traduction de « treatise » comme « traitrise » plutôt que du sens original de « traité ». Les règles restent identique à la version originale : aucune règle. C’est de l’improvisation totale avec quelques indications minimum dans le style d’Ernesto Rodrigues. L’idée de base est de remplacer une jolie partition graphique de style musique contemporaine par du veejing de la vidéo graphique pleine de couleurs et de joie (ce qui n’est pas tant une trahison parce que Cardew cherchait à faire une musique d’avant garde s’adressant à tout le monde et non pour une élite). J’utilise aussi quelques peintures de Miguel Mira. Il est temps de mélanger tous les arts pour plus d’efficacité expressive. Les deux portées muettes en pied d’écran renvoie à l’idée de départ de « treatise ». Aucun son bien sûr sur la demi-heure de vidéo fabriquée à l’avance et diffusée dans la salle, dans le dos des musiciens qui ne sont même pas obligé de regarder la partition, comme un simple programme vidéo. Manipulation technique minimum
Paris 2020. Covideo+ pendant le confinement en mars avril
THAILANDE 2019 Chiang Maï. Musique pour les éléphants
THAILANDE 2019 Letter from thailand – Le tiers disque
Lisbonne 2019 Creative Source Fest XIII
Lisbonne 2017 Creative Source Fest XI
Thailande 2017 Bangkok. Recording at the Bridge Art Space in july 2017. La Thaïlande est le pays des fantômes, des esprits ! Partout des temples, grands et petits. Les gens laissent chaque jour des offrandes aux esprits, des boissons et des repas pour les amadouer. Chaque maison, chaque lieu a son temple pour les esprits du coin de la rue. J’ai essayé d’entrer en communication spirituelle avec Albert Ayler, si jamais il faisait un détour par la Thaïlande, mais ça n’a pas marché. Ou alors il trouve que j’ai un son de saxo trop classique ou un discours musical trop tarabiscoté. J’aurais bien aimé jouer une musique qui exprime cette réalité céleste à la suite de John Coltrane, mais j’en suis loin ! Il me faudra encore des années-lumière pour atteindre le génie. Et plusieurs réincarnations par la même occasion. J’entends aussi les dernières notes du troisième mouvement de la cinquième symphonie de Shostakovitch qui se terminent « morando » comme la révolution mondiale des prolétaires… « Le fantôme dans la machine » au-delà du présent omniprésent. Ne pas oublier une petite prière à l’ascenseur pour qu’il ne s’arrête pas entre deux étages. Même Thomas Edison, un des plus grands inventeurs de l’ère moderne avait tenté de créer le « nécrophone » pour enregistrer la voix des morts…
BERLIN 2015 Frankie Biberkopf goes to Berlinwood. Etienne Brunet : Clarinette basse et Pure Data. Choisir une collection de 128 icônes (128 photos, deux fois le chiffre du Yi King) qui seront tirées au sort par le pseudo-hasard machine tout au long du déroulement de la time-line. Cette collection d’images renvoie aux préoccupations de l’interprète et peuvent, par exemple dans la cadre de « la Plaque Tournante », se référer au matériel visuel de l’exposition en cours. Dans la vidéo jointe, il s’agit de mon univers : porno paranoïa, big selfies, souvenirs du bon vieux temps, Die Meistersinger von Berlin, optimisme tempéré, média fluxus, techno lettriste, grandes œuvres et trucs trouvés à droite à gauche. L’interprète doit choisir une tonique avec une série de notes penta, dia ou chroma-tonique de 16 notes distribuées en intervalles sur trois octaves minimum. La partition aléatoire, métaphore du texte papier, comprends 32 plots temporels en abscisse (commandés par une horloge en millisecondes) et 16 lignes en ordonnées (correspondant à une note sinusoïde, bruit blanc et une fonctionnalité de déclenchement d’une image tirée au sort). La time-line 32×16 de Pure data est modifiable à la volée. L’interprète peut choisir l’intensité du flux de sinusoïdes et de visuels pour orienter son jeu vers mini ou maxi-malisme. Vers le milieu de l’oeuvre l’interprète déclenche un drone composé des 6 premiers harmoniques naturels de la tonique choisie. L’interprète joue une note de la série sur chaque ictus d’événement indiqué par la time-line. Principe du neume techno-médiéval. La course du curseur signale les événements à jouer. L’interprète rajoute des appogiatures et ornements et choisit sa durée. « Frankie Biberkopf goes to Berlinwood » est une sorte de musique improvisée d’un nouveau genre. Chagrin contemporain. L’image devient un substrat du discours musical comme un paquet de sinusoïdes, ondes carrées, ondes triangles et arsenal de bruit blanc ou rose. L’image devient intervalle musical à haute fréquence. L’image est déstructurée par le fait qu’elle est montrée seulement quelques millisecondes pour résonner de manière fantomatique dans l’esprit de l’auditeur spectateur. Vision quasi subliminale. L’image devient comme du sucre fondant dans le sang. Un excès d’image change la glycémie du voyeur. Ce projet avec Pure Data est une œuvre caméléon. Le titre doit changer avec chaque « skin », chaque série de photos, à chaque présentation. Sa première création au « Headphone Festival Le Placard » et à Maindoeuvre il y a deux ans était « New Zen 4 TV ». Son inspiration se réfère à l’oeuvre de Naim June Paik. J’ai été aidé pour réaliser la programmation du patch Pure Data par Joseph Jaouen, Cédric Buron, Jean-Marie Boyer et Pascale Gustin. C’était mon projet de fin de cours du soir Pure Data. Cette vidéo est soumise à une limite d’âge et n’est disponible que sur YouTube à cause de quelques secondes d’images pornos. https://youtu.be/DZRtbnVFJeQ
Paris 2014 « electrovideosaxo » utilise Live d’Ableton & M4L avec « Monolake Granulator » « Ircamax-Simple Transpose » et « Ircamax-Multiband Delay »
J’utilise la plateforme Live d’Ableton avec Max4Live. Plus précisément « Ircamax-Transp » en 8 bandes de fréquences réglées en « random » automatique, c’est à dire comme dans la grande tradition de l’improvisation dite de la « Free Music européenne », je ne sais pas quelle note va être jouée en même temps que celle que j’ai choisie. Les deux pistes résultantes, « clean » et Ircamax sont envoyées sur une instance « Ircamax-MultiBand Delay » réglée en synchronisation « random » sur des divisions temporelles de 8, 4 ou 2 simultanées. L’ensemble est joué en solo « one shot » sans aucun montage, en une prise à l’instant poétique « P ». L’image vidéo est à la fois proche et lointaine, rigoureusement contrôlée sans message caché. (Par exemple je ne vous dirai pas qu’il s’agit d’une insurrection des tranches de fréquences autonomes, ni que l’anarchie des notes indépendantes s’oppose à ma volonté d’unifier mon esprit avec un drone globalisant dévoilant la tonalité.) L’image est décorative et abstraite. Elle est pensée pour occuper les yeux. Cela permet aux oreilles d’atteindre plus rapidement le centre des émotions humaines, l’estomac, l’âme, le cerveau. Cette pièce de 3’30 » fait parti d’un projet plus vaste « video-saxo » présenté dans une petite salle de Berlin en juin de cette année. Une grosse partie du set est purement acoustique et une autre est transformée en temps réel par les Ircamax.