Le Bamsha café de mon ami Bank


La saison des pluies en Asie est l’art de passer entre les gouttes. A 5 minutes près c’est gagné ou perdu. Sec ou mouillé. « Dry » ou « Effect » en version electro. Réverbération, écho, phasing ou signal clean


Août 2022. La saison des pluies en Asie est l’art de passer entre les gouttes. Ça ne marche pas toujours. A 5 minutes près c’est gagné ou perdu. Sec ou mouillé. « Dry » ou « Effect » en version electro. Réverbération, écho, phasing ou signal net. Je suis passé dire au revoir à mon pote Bank dans son  » Bamsha Café« , c’est une sorte de salle de répétition, lieu de rendez-vous pour artistes, minuscule café donnant sur la rue Phra Sumen, etc Ce lieu est magique et me fascine. On a fait une petite jam d’adieu avec Pornpipat à la basse. Puis je suis rentré juste avant l’orage presque sec. Chainad Bavorntreerapak (dit Bank) m’a invité dans son lieu : « Bamsha Café » dans la vieille ville de Bangkok (entre la place de la Démocratie et le fleuve Chao Phraya) un endroit charmant ou il joue et dessine chaque jour tout en servant quelques consommation aux rares clients qui passent. Il est guitariste, joue du koto et des synthétiseurs, de plus il est un très bon dessinateur. Je me sens très proche de lui : pour aborder l’amour du jazz (au mur il y a des dessins de Dolphy, Monk, Mingus, etc.) il faut s’enfoncer dans ses propres racines. En l’occurrence le Japon est loin de la Thaïlande, mais il y a une vérité universelle cachée dans cette musique pentatonique.

Bangkok Noise and roll – Street Gig (No.38)


A fond dans l’énergie créative de la ville. Expérience puissante au génial « Bangkok Noise and Roll » avec mon nouveau saxo électronique EMEO.


Dimanche 31 juillet 2022 au « Bangkok Noise and roll – Street Gig (No.38)«  avec le formidable Bank guitare et synthétiseur. A fond dans l’énergie créative de la ville. Expérience puissante avec mon nouveau saxo électronique EMEO. Entonnement le saxo n’est pas tombé en panne alors que les conditions atmosphériques étaient extrêmes entre deux orages. Photos Fern Atit.

Une superbe video qui montre la genèse du projet “Bangkok Street Noise and Roll” : organiser des concerts sauvages dans la ville ou les bars salles de concert etc étaient fermés pendant le Covid.

Doc(k)s


Joël Hubaut a lu le texte de Julien en imitant sa voix de stentor. Lecture à fond les manettes dans le plus pur style des performances du Julien Blaine des années 80 accompagné par moi à la clarinette basse


Mercredi 08 juin 2022, soirée DOC(k)s – actions performance : Une vingtaine d’artistes au Studio 34, rue Montholon à Paris. J’ai participé à une sorte d’homage à Julien Blaine qui, malade, n’avait pu venir. Joël Hubaut a lu le texte de Julien en immitant sa voix de stentor. Lecture à fond les manettes dans le plus pur style des performances du Julien Blaine des années 80 accompagné par moi à la clarinette basse fortissimo comme un train décollant vers l’espace de la poésie. Puis j’ai lu en solo des extraits de « Rubato Sampling« , des réflexions sur Joel Hubaut, Julien Blaine et Bernard Heidsick. Merci à Jigfree Jigfree pour les photos.

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Bangkok Noise and Roll (street gig No22)


dans un jardin public coincé entre un échangeur de voitures et un autoroute. Après Covid et début de la guerre en Ukraine, le monde continue à tourner.


Dimanche 27 février 2022 au « Bangkok Noise and Roll » Street Gig (No.22) avec le formidable guitariste Pengboon Don dans un jardin public coincé entre un échangeur de voitures et un autoroute. Après Covid et début de la guerre en Ukraine, le monde continue à tourner. Photos : Fern Atit

Le 24 février, j’étais en train de jouer du saxo au parc Lumphini สวนลุมพินี au moment de l’envahissement de l’Ukraine. Je ne fus au courant que plusieurs heures après. J’ai décroché des médias français… J’étais en train de pratiquer mon instrument, travail quotidien. Mon portable s’est subitement mis à boguer au moment de l’attaque. Il s’est manifesté sans aucune requête de ma part comme un brave chien qui pressent un danger avant l’être humain. Les machines Internet sont des animaux mystiques. Je fabule. J’imagine une surcharge d’impact d’armes virtuelles sur les réseaux. Les pages de mon smart se sont mises à sauter dans tous les sens en se désintégrant. J’avais auparavant ouvert le nuage, le GPS et la géolocalisation contrairement à mon habitude de tout bloquer. Obligé d’utiliser RazorMap dans Bangkok. Mon portable s’était mis à chauffer, 31 degrés à l’ombre. Le « bluetooth » fonctionnait à plein régime pour alimenter l’oreillette que j’utilise pour jouer et surchauffait mon smart bio-bio, média et médium brulant. Des centaines de corbeaux alentour râlaient tous ensemble en un continuum atroce, annonciateur de catastrophes, un drone corbaque. Sonorité pessimiste de volatiles débarqués de nulle part.

Bangkok Noise and Roll (street gig No21)


Suite au Covid, l’underground de Bangkok se réunit chaque dimanche dans un endroit différent sous un échangeur routier, une voie de chemin de fer une ancienne usine. Un collectif très bien organisé au service de tous.


 » Bangkok Street Noise & Roll  » plusieurs dimanches par mois, l’underground de Bangkok se réunit dans un endroit chaque fois différent sous un échangeur routier, une voie des chemins de fer une ancienne usine. Très bien organisé un collectif vraiment au service de tous. Epatant. J’ai joué avec Liew Niyomkarn et Nampai Anaparn (synthétiseurs machines) Albin Thörn Cleland et Bank (guitares) merci à Wannarit Pongprayoon, Michael Honeycomb. C’était à un kilomètre du métro Ramkhamhaeng (รามคำแหง) Street Gig (No.21) le groupe de circonstance s’appelait : @()!$*&# Merci pour les photos : Pok, Gate Garnglai, Puttiyos Phalajivin, Ta Pok Kaew

J’étais vraiment excité de participer. J’ai joué avec des musiciens que je ne connaissais pas. Le gigantesque échangeur au-dessus de nos têtes n’était pas encore en service, pas de bruit parasite. Le lieu sonnait très bien. J’ai réussi à monter plusieurs fois dans l’extrême aigu au saxo. Après le concert dans cette zone périurbaine. Michael, l’organisateur m’a ramené comme convenu au métro. On longe d’abord à pied un canal. L’endroit est un mélange d’édifices en béton et de plantes tropicales. Il avait garé sa voiture dans un terrain vague transformé en parking sous un autre nœud routier. Mais les voitures des spectateurs avaient bloqué la sienne arrivée la première. Il n’a pas un eu un rictus d’énervement et nous avons attrapé de suite un taxi.

L’intégralité du concert. Je ne connaissais absolument personne 5 minutes avant de jouer. Autant dire que le résultat est très expérimental